ELLE : "On dirait que c'est communicatif, pas vrai, Zeb ? Tiens, moi aussi, je vais aller me coucher" (Bâillement).
Et ne profitez pas de mon sommeil pour me passer du TIP-EX sur le nez (encore une pub gratuite !).
"Un de mes voisins, mucisien, pianiste qui plus est, donc réglé comme un métronome sans faille (quoi, c'est pas une critique !) me demande toujours s'il peut rectifier le nez de mon chat au Tip-ex, ça l'énerve, cette dissymétrie, enfin tout ce qui dépasse de la portée, mais chats va pas, non ?
J'avoue cependant que, au moment d'adopter Zébulon, cette dissymétrie du dessin de son nez m'avait fait hésiter (?), j'avais une préférence pour un autre chat tout tigré, mais c'était une femelle, et je préfère les mâles, normal, hein ?
En fait, non, c'est plutôt que jusqu'à présent je n'avais eu que des européens tigrés ou léopardés, qui, justement, me rappelaient leurs cousins de la savane... Je n'envisageais pas un chat au pelage si "manichéen".
L'uniformité des pelages des chats, souvent de race, ne m'attire pas trop, même si j'en vois des magnifiques chez les amis. Mais, s'agissant des chats pédigrés, j'ai toujours un peu peur de leur fragilité génétique. Il y a deux mois, un couple de voisins fans de chats de race, qui avait un superbe et adorable Maincoon de deux ans, très grand et majestueux, avec un regard fort doux, très expressif et gai (si !), ont eu la tristesse de le voir souffrir d'une maladie génétique du coeur, pour s'entendre dire par l'éleveur que, effectivement, c'était un aléa avec cette race ! Le devoir d'information, en général, c'est plutôt avant le désastre qu'après, m'enfin, vu le prix que coûte une telle bête, je comprends qu'il ait préféré taire le risque...
Imagine-t-on prendre un animal pour le perdre deux ans plus tard, quand on connaît la somme d'investissement en exercices d'apprivoisement l'un de l'autre que cela représente. J'aime, quand je regarde mes chats, me dire que j'ai su établir avec eux un contact. C'est assez extraordinaire, lorsqu'on part du postulat qu'un fossé abyssal nous sépare, même si un ami biologiste m'a dit qu'il y avait à peine 5% de différence entre le cerveau d'une vache et le nôtre (je crois que je vais regarder les vaches d'un autre oeil !)... En réalité, ils me rassurent et me permettent de relativiser, car, jamais, je ne saurai ni n'aurai les moyens de savoir si ce lien a réellement existé ou non... C'est cette illusion perpétuelle qui rend une telle relation si magique, si libre, elle ne tient à rien, ne repose sur aucune rationalité, et pourtant on ne cesse d'y croire et d'en être enchanté...". - Colibri