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vendredi 28 février 2014

comme dans la jungle, dis !

A notre retour en août 2013 dans la nouvelle maison que j'allais occuper presque à temps plein pendant plusieurs mois, il y avait ce grand chat qui traversait souvent notre terrain, que je n'avais pas reconnu tout de suite comme étant celui qui était venu au mois de mai précédent faire la cour à Chipie, à cause de son pelage qui change avec le ciel et le paysage - un vrai caméléon - et de son nouveau collier noir au  lieu de rouge, et que j'avais surnommé Joli-Cœur. Il passait ainsi sans trop prêter attention à cette maison qu'il ne voyait guère ouverte, les volets toujours fermés, sans âme qui vive depuis trois ans que nous la louions pour loger les copains de passage, sans y venir nous-mêmes, préférant habiter dans nos maisons de poupée un peu plus loin. Avant qu'il ne se rende compte de notre présence et ait élu notre maison comme cantine attitrée, Joli-coeur se nourrissait comme il pouvait, semble-t-il. Un soir, je l'ai surpris en train de disputer une carcasse dans le jardin voisin. La scène était plutôt amusante. On s'y serait cru, dans la jungle ! Les pies avaient commencé à picorer, quand Joli-Cœur est arrivé comme le roi incontesté du territoire, en feulant et en crachant comme un vrai lion ! Les oiseaux se sont éclipsés sans demander leur(s) reste(s), hi, tout en demeurant à proximité en attendant qu'il s'en aille. Il a pris son temps pour manger et lécher même le plat en aluminium que la voisine avait laissé à côté de son barbecue. Peut-être qu'elle savait que des chats errants viendraient se nourrir ainsi...
 

 
 

 


 
 
 
  

dimanche 23 février 2014

ma vie comme en prison (en très grand différé !)

Billet rédigé par Chipie en aout-septembre 2013

Ah, j'aimerais bien, moi, avoir une Humaine comme SACHA, qui fait confiance, c'est la moindre des choses, à ses adorables têtes poilues, pas comme ma ELLE qui doute de notre intelligence suprême, certes souvent dictée par les gargouillements de notre estomac, quand ce n'est pas par notre peur de voir disparaître notre foyer douillet si on tarde trop à rentrer après une belle virée dans la campagne, ou simplement par trouille du noir, car, vous le savez, le chat qui voit dans le noir, c'est un mythe ! Bref, Sacha qui n'avait pas hésité à ouvrir la porte à ses galopins le premier jour d'un emménagement, après quelques mille kilomètres de voiture, dans un lieu complètement inconnu d'eux ! Même pas peur, la douce Sacha, de ne pas les voir revenir, elle avait confiance et son amour pour eux était plus fort, elle n'est pas égoïste, elle...Moi, j'ai beau braillé tout ce que je peux, j'entends toujours la même réponse "Chipie, il faut d'abord que tu t'habitues à la maison avant de sortir, sinon, tu vas te perdre et tu ne retrouveras pas ton chemin pour rentrer !". Quoi, quoi, ELLE n'a jamais entendu parler de mes fantastiques congénères qui font des milliers de kilomètres pour retrouver leur mais... euh, leur maître adoré ? Pfff... Même si les anglais se sont évertués à prétendre, à grand renfort de caméras planquées ou autre technologie de vidéosurveillance dont ils sont très friands, qu'on ne s'éloigne jamais trop de notre gamelle, ainsi que vous pouvez le voir ICI ou sur le net en recherchant toute la communication publiée par la BBC à propos de "The secret life of the (domestic) cat", en lisant par exemple cet article de presse, tout cela la laisse sceptique. Voilà, je le disais, ma ELLE ne me fait pas confiance, par peur de me perdre, donc par égoïsme ! Râââ... ELLE devrait pourtant savoir que, dans MA Bretagne, où j'ai déjà vécu comme une SDF dans la nature au moins deux mois avant de la trouver sur mon chemin (à 150 m à la ronde de mon ancienne maison, eh oui, ils ont un peu raison, ces anglais de la BBC !), où je suis la championne de la course à pattes quand je renifle un chien dans les parages, la championne de l'escalade sur les talus quand j'entends les sabots d'un cheval, et même la championne des trapézistes sur des grillages quand je soupçonne des randonneurs au loin et que je n'ai pas de repli immédiat vers ma maison...
ELLE : "Oui, mais ce n'est pas la même maison, ma Chipie, là-bas, on est tout seul avec seulement des champs autour de nous ou des maisons secondaires vides, ici il y a de l'activité toute la journée, des gens qui travaillent, des chiens, des chats, partout... La maison a une clôture mais celle-ci est juste symbolique (j'avais demandé au propriétaire de clôturer avant de louer, mais il a mis un grillage de base quand je pensais à quelque chose de plus costaud et, surtout de plus plus haut...) pour délimiter TON futur territoire, afin que tu n'ailles pas chez les voisins, qui, eux, vivent toute l'année ici... On n'est pas encore chez nous, ma Chipie... Il faudra que tu te fasses accepter tout doucement...".
CHIPIE : "Parle pour toi, moi je suis bretonne, née et vaccinée ici, enfin presque, dans le village d'à-côté..."
ELLE : "Qu'est-ce que je te disais, tu n'es pas d'ici ! Ce sont les gens de ton propre village qui disent que tous ceux qui n'y sont pas nés sont des... étrangers !"
CHIPIE ! "Hi, toi, c'est normal, avec tes yeux bridés..."
ELLE : "Mais, non, ma Chipie, même ton oncle Henri (c'est le gendre de feue mamie Louise, l'ancienne Humaine de Chipie) qui habite à Mi-Ville, ils disent tous qu'il n'est pas d'ici, hi...".
Qu'est-ce qu'ELLE m'énerve, toujours à ergoter, à chercher à avoir le dernier mot. La dernière fois, en mars, ELLE m'avait dit :"Tu ne sors pas, parce qu'il neige", alors qu'à Paris, dès qu'il neige elle me pousse dehors rien que pour me prendre en photo parce que c'est rigolo de me voir me débattre dans cette mélasse blanche ! Ils n'auraient pas l'esprit tordu, ces Humains, par hasard ? Soit, admettons, pour les besoins de la discussion comme on dit dans son jargon professionnel, que c'est une raison plausible. Mais aujourd'hui, hein, il n'y a rien qui m'empêche de sortir, entre deux coups de vent ou deux averses, il y a bien un peu de soleil, bon sang de bois, dans cette fichue presqu'île sauvage !
ELLE : "Mais quand il fait beau, le chantier naval reprend son activité, c'est dangereux, il y le gros chien de Guy, pleins de voiture qui passent, des bateaux dans lesquels tu pourrais grimper et te faire enfermer pour des jours et des jours, qui sait, on pourrait t'embarquer ensuite pour je ne sais quelle destination lointaine et je ne reverrai jamais !"
(ce grand costaud s'avérera être Joli-Cœur !)
 
CHIPIE : "Oh, faire le tour du monde, j'aimerais bien... En attenant, je sors quand, moi, je n'en peux plus de rester derrière la vitre à regarder passer les chats, les chiens, les gens, les camions, les voitures... Tiens, même un cheval !"
Et pendant ce temps-là ? Conciliabule dans les couloirs, chuchotements dans la chambre. Je crois deviner que ma ELLE est très malheureuse de me savoir malheureuse (merci, merci, Colibri, tu es moins égoïste que je ne le pensais !), que c'est LUI, pour qui je suis la prunelle des yeux (quand je suis arrivée dans la maison, ELLE ne voyait que par son ZEB, c'est LUI qui s'est plus occupé de moi...), qui a peur de me perdre, LUI qui est venu très tard à notre gente (il ne sait pas ce qu'il a perdu entre-temps !), et qui, maintenant, ne concevrait plus sa vie sans chats, c'est LUI qui a peur que je me perde et qui ne veut pas me faire confiance, lui qui doute de tout, même de son ombre ! Après une petite dispute où j'entends, "¨Râââ, tu manques vraiment de psychologie, depuis le temps que tu vis avec des chats, maintenant, tu devrais les avoir compris... C'est comme avec les femmes... depuis le temps, tu ne sais toujours pas comment je fonctionne !". Oh la la, ILS n'ont pas fait d'enfants pour ne pas se disputer à leur sujet, mais ILS se disputent à cause de moi, Le Chat, on est forts,  hein ?!! En tout cas, fin du débat ! Je vois Colibri arriver sur moi, l'air très décidée : "Bon, ma Chipie, je te fais confiance, hein, je te laisse sortir mais tu restes là, tu ne vas pas trop loin pour le premier jour, d'accord ?".

Comment donc, bien sûr d'accord pour sortir, pour le reste, cause toujours, hi, hi ! Euh, c'est qu'elle n'est pas si bête, la Colibri, elle me connaît bien, finalement. ELLE devait être chat dans une vie antérieure ! Je fanfaronne, je fanfaronne, mais à peine la porte ouverte, qu'entends-je ? Vroom, un gros camion qui rase la barrière ! Puis, un 4x4 qui rase le grillage avec, en remorque, un bateau. Euh, t'es toujours là, hein Colibri, tu me protèges, dis ? A peine remise de ma première émotion, que voilà le chien de Guy, un grand labrador se pointe vers le grillage, tout sage, assis sur son derrière à me regarder sans aboyer, à me guetter certainement pour me sauter dessus dès que je dépasserai les limites de MON grillage ! Mais moi, les chiens, je ne suis pas copine avec depuis que Coant, celui de mamie Yvonne, n'arrêtait pas d'aboyer tandis que je le provoquais du haut du talus où ma mamie Louise discutait avec sa copine... Je n'avais pas intérêt à tomber dans sa gueule de Coant, le féroce ! Quant à ce labrador qui court partout, dans les jardins voisins, à faire des dégâts partout à ce qu'en disent les voisins, ce doit être un tueur de chats ! Mais pourquoi on habite ici maintenant, il faudra qu'ELLE me l'explique un jour, j'étais si bien dans nos jardins un peu plus loin, pourquoi ils ne m'y emmènent plus ? Encore un mystère à éclaircir...
Ma vie est une vraie prison, ici. Quand j'ai le droit de sortir, c'est avec une geôlière sur les talons, à me surveiller de près. "Non, on ne fait pas ci, on ne fait pas ça..., non, pas par ici, pas par là...". Arrrrgh, je n'en peux plus, allez, je rentre me coucher ! Je verrai demain, la nuit porte conseil !


ELLE, en aparté"Finalement, après trois jours de surveillance étroite, j'ai laissé Chipie vivre sa vie. Elle a pris ses marques, bien observé les alentours, avant de s'élancer au-delà des limites de notre maison dont les limites sont symboliques dès lors qu'elle peut, d'un saut, être en dehors du grillage, de nos rochers, et se retrouver directement sur la route ou dans les jardins voisins, mais elle est méfiante, et c'est tant mieux : je sais qu'elle a peur des voitures, elle ne s'aventure pas sur la chaussée circulante qui longe nos portails et elle se réfugie plus volontiers vers l'arrière du terrain où le hangar à bateaux et le terrain vague qui l'entoure sont de vastes terrains d'exploration, de planque, pour les chats, j'en ai aperçu quelques-uns. Le seul danger à cet endroit-là, ce sont les chiens de passage, il y en a qui sont habitués et copains avec les chats, mais il y en a d'autres qui ont plutôt l'air de chiens de chasse que leurs maîtres laissent vadrouiller en liberté. Mais Chipie a un sixième sens pour les "sentir". De toute façon, j'ai remarqué qu'elle aime humer d'où vient le vent avant de s'aventurer au dehors : elle passe un temps fou le nez en l'air, les narines en alerte, avant de se jeter à l'extérieur, et parfois, elle y renonce même... Elle ne disparaît jamais trop longtemps, pour l'instant, et, à part quelques petites excursions rapides sur les talus voisins, d'où elle revient souvent ventre à terre, je ne l'ai guère vue aller très loin... Pourvu que ça dure, j'avoue que je  m'inquiète quand même un peu beaucoup à cause de la route qui passe à côté...".

 
"Personne à droite, personne au milieu, personne à gauche... Ouf, allons-y, va falloir la gérer, cette liberté que j'ai réclamée à cor et à cris..., sinon, j'aurais l'air de quoi, hein ?" "
 
 
 
 
 
 
ADDENDUM - 24 FEVRIER 2014
 
Depuis la rédaction, début septembre dernier, de ce billet dont la publication a été retardée pour je ne sais quelle raison, Chipie jouit maintenant d'une liberté totale, elle n'a plus peur de s'aventurer, tout en prenant consciencieusement ses nouvelles marques ; elle reste cependant très attachée à sa maison, et, sauf exception, ne s'en éloigne jamais longtemps... La plupart du temps, elle rêvasse au fond du jardin sur son rocher face à la mer, ou je la trouve sur l'escalier, guettant sans doute Joli-Cœur. Parfois, alors que je la crois dehors, elle est... sous la couverture de notre lit, en train de roupiller !

lundi 17 février 2014

une histoire de chat extraordinaire

CHIPIE : En passant chez mon amie Kali visiter les amis de son club, tous des potes plus adorables les uns que les autres, et en voyant la trombinette de Charly, notre copain belge de la maison de Mlle Lili, j'ai pensé à ce livre qui traîne sur le chevet de Colibri depuis quelques jours. Devinez de quoi il parle ? De nous, bien sûr, de nos vies dans le dos de nos Humains ! Enfin, ça parle d'un chat extraordinaire, comme chacun de nous, quoi !
Voici donc l'histoire de "Casper, le chat voyageur", écrite par Susan Finden avec le talent de nos amis anglais pour tout ce qui concerne la vie des animaux. La fin est un peu triste, mais la vie de Casper ressemble beaucoup à la nôtre, quand nos Humains se font un sang d'encre pour un oui, pour un non, lorsqu'on s'absente, ne serait-ce que quelques instants ! Moi, je leur ai fait une blague l'autre jour, en partant en vadrouille une après-midi entière, sans qu'ILS n'aient réussi à savoir ce que j'ai fait durant tout  ce temps ! Ah mais, j'ai le droit d'avoir mes secrets, moi aussi, hi; hi ! Mais, une chose est certaine, je n'ai pas pris le bus, trop peur !!!
PRESENTATION DU LIVRE :
"CASPER est un chat de gouttière que Susan a adopté dans un refuge. Il est adorable, mais il disparaît parfois des journées entières. Susan s'inquiète, se demandant ce que Casper peut bien faire. Jusqu'au jour où elle découvre que son chat... est un habitué de la ligne de bus n° 3 !"

vendredi 7 février 2014

il nous manque !

CHIPIE : Devinez de qui ELLE parle ? Pfff... Fastoche, de Joli-Cœur, bien sûr ! ELLE a même téléphoné à la voisine pour savoir si celle-ci l'a vu depuis une semaine... Et hier ELLE m'a hurlé dans les oreilles : "Chipie, tu te souviens de Joli-Cœur ?" Et comment, que je m'en souviens, mes écoutilles ont fait le tour de ma tête et j'étais prête à prendre la poudre d'escampette, réflexe de survie !!!
COLIBRI : Non, Jocelyne n'a pas vu Joli-Cœur depuis un bon moment. La raison en est simple : en fin de mon long séjour, la tempête sévissait ; entre deux éclaircies, Joli-Cœur, qui n'avait sûrement pas envie de s'attarder en mondanité chez les uns ou les autres, arrivait directement chez nous, à la fenêtre, et attendait patiemment qu'on le voie, impérialement installé en attendant que bobonne Colibri ouvre le frigo et lui taille un morceau de bonne viande (selon le menu de la veille quand il y a des restes que je ne jette plus, ou du jour - il n'aime pas trop le poisson). Parfois, je le surprenais en train de bailler car nous n'avons pas d'horaires et il y avait un sacré décalage entre ses habitudes et nos allées et venues... Je vous raconterai plus longuement ce que nous croyons avoir deviné de sa vie plus tard... Aujourd'hui, j'avais un petit coup de blues en pensant à lui car voici une semaine que nous sommes partis de la Bretagne. Les volets de "sa" cantine sont désormais fermés. Avant de partir, j'avais rencontré une voisine qui passe souvent devant chez nous en promenant son chien, et elle s'était amusée de mon inquiétude de savoir qui allait nourrir Joli-Cœur quand nous ne serons plus là, alors qu'il avait pris l'habitude de venir chez nous tous les jours depuis cinq mois. "Ne vous inquiétez pas", m'avait-elle dit avec un petit sourire ironique, "il saura se débrouiller" (mais elle n'a pas proposé de le nourrir, les chats n'ont par l'air son "truc"...). Ben, je sais bien que ce vagabond ne m'avait pas attendue pour respirer, mais quand même, j'ai peur que cela le perturbe un peu. Déjà, je ne l'avais pas trouvé très en forme ces derniers temps.
Quinze jours avant notre départ, il était arrivé tout trempé, avec une balafre sur le nez, en boitant légèrement. La tempête faisait rage dehors, j'avais supposé qu'il s'était mal réceptionné lors d'un saut, qu'il s'était écorché en passant à travers les haies ou un grillage, comme il a l'habitude de vadrouiller partout, c'était envisageable. Or, le lendemain, alors qu'il était sur notre fenêtre, un autre gros chat était arrivé sur ses traces, ils avaient grogné, prêts à s'affronter. Une bagarre de chats, alors ? Possible. J'ai fait déguerpir l'autre chat, un mastard à longs poils. Euh... pas envie non plus que ma maison - eh Chipie, arrête de les attirer, hein ?!- devienne le lieu de rendez-vous de tous les errants du quartier en rut !!!
Joli-cœur entre régulièrement dans la maison quand il veut. Ce jour-là, il était allé dormir en haut, sur un tas de vieux vêtements que j'ai roulés en boule pour lui, exprès, car la première fois, il avait aimé cet endroit, sur la commode du palier. Il avait dormi quasiment toute la matinée avant de réclamer à sortir, ce qu'il fait en se pointant devant la porte avec un air très décidé. Il s'en va alors sans état d'âme, je le vois faire ses besoins sur le chemin (ouf, il ne fait plus dans mon jardin !!!), puis s'éloigner vers quel gîte mystérieux, son itinéraire n'étant jamais le même...
Puis, à part la trace de sa balafre sur le nez, il avait cessé de boiter au bout de quelques petits jours. Ce n'était donc pas grave, j'angoissais à l'idée de devoir l'attraper pour l'emmener chez le véto, toujours à cause de cette histoire de collier qui laisse à supposer qu'il a un maître.
Pendant les très fortes tempêtes, il m'est arrivé de ne pas le voir pendant deux jours, ce qui me rassurait un peu dans la mesure où je me disais qu'il ne devait pas avoir faim. La veille de notre départ, il a mangé comme d'habitude, mais avait l'air un peu las. D'ailleurs, il ne s'est même pas installé sur la commode, il a juste dormi au pied du griffoir de Chipie pendant quelques heures puis il a réclamé à sortir.
Le jour de notre départ, il est venu manger rapidement sur le bord de la fenêtre, puis s'en est allé aussitôt. Je l'ai vu marquer son territoire sur notre arbre à papillons, puis sauter aussitôt, après avoir traversé la rue, dans le jardin de la vieille Jeanne, la voisine d'en face, qui le connaît et dit de lui "oh, il est méchant, j'ai voulu le caresser une fois, mais il m'a griffée !". Mais quand je lui ai suggéré que Joli-Cœur devait avoir été maltraité car il a toujours l'air sur la défensive, elle s'est radoucie en disant "Ah bon, maintenant que je le sais, je continuerai à lui donner à manger s'il réclame... Mais je pensais qu'il viendrait ronronner gentiment sur la chaise pour me tenir compagnie...".
Cette fripouille nous manque terriblement, cela me contrarie beaucoup car je pensais faire seulement un aller-retour sur Paris pou régler quelques affaires, mais certains rendez-vous n'ont pas pu être pris rapidement, et je suis donc bloquée dans la capitale jusqu'à fin avril au moins... J'espère avoir le loisir de faire un tour de quelques jours quand même pour voir s'il va bien, d'ici là, si Jocelyne ne le voit pas. Elle m'a dit qu'elle lui mettrait une gamelle dehors pendant mon absence car désormais, en hiver, sa porte est rarement ouverte et Joli-Cœur ne peut plus s'inviter chez elle où il va dormir tranquillement dans son canapé, avant de s'en aller en l'ignorant superbement ! Quant à la gamelle du chien, pfff..., il passe à côté avec mépris, à ce qu'elle m'a dit, et ce déjà avant que je le nourrisse. Une preuve de plus qu'il sait se débrouiller et ne meurt pas de faim... Une autre voisine m'avait dit : "Qu'est-ce qu'il a grossi, le chat !!!". Jugez-en vous-même :
AVANT - APRES (sans trucage !)
 
 
Ah, Joli-Cœur (il ne répond évidemment pas à ce nom, mais on n'a pas pu encore en savoir plus sur lui), on t'adore, et vivement qu'on retourne en Bretagne prendre de tes nouvelles, toi qui nous gratifies désormais de quelques coups de tête amicaux dans tes bons jours !