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lundi 28 novembre 2011

colibri et le colis de Norma


Le colis de Norma est arrivée pendant l'absence de Colibri,
il a enfin été déballé, j'y ai trouvé le calendrier du Kali's club, youpi,
et Colibri s'est jetée sur les recettes gourmandes de Toti !

Enfin, ce n'est pas trop tôt, ELLE est rentrée ! Régime sec pendant trop longtemps à mon goût, car M. DS, s'il est très consciencieux, pas question pour lui de cuire de la nourriture pour moi, d'attendre qu'elle refroidisse pour me servir, et donc de me donner autre chose que des boites et des croquettes pendant l'absence de mes Humains ! Pas de promenade non plus, ELLE a trop peur de me perdre !
J'avais décidé de faire la tronche pendant au moins deux jours, et toutes les bêtises possibles pour me rattraper, lorsque, toute excitée, elle a crié : "Chipie, au lieu de faire l'andouille et de démolir mes décorations de Noël, viens voir, il y a un cadeau pour toi de la part de dame Kali !".

  
Quoi, qu'est-ce que tu dis, Colibri, un cadeau pour moi ???
J'arrive ! Euh... mais comment je descends de là, maintenant... "Ca, c'est ton problème, mais pas question de sauter sur les épaules de IL ou sur ma table, hein ?". Pfff, s'ILS savaient, je fais semblant de réfléchir, d'être maladroite, ILS ne voient pas ce que je fais dans les jardins bretons, quand ILS ont le dos tourné ! C'est naïf un Humain, surtout quand ils aiment les félins, ils nous prêtent tant d'intentions qu'on n'a forcément pas, et toutes nos pitreries, même les pires, les font rire. Regardez, par exemple, mon voisin et néanmoins ami, Elliot, quand il vient chez moi, il veut me piquer mon griffoir, ça LES fait pouffer de nous voir nous chamailler, au lieu de me défendre ! Ensuite, quand tout le monde fait mine d'avoir le dos tourné, telle une ombre invisible (j'adore cette expression !), il file droit à la cuisine manger dans ma gamelle ! C'est connu l'herbe est toujours plus verte dans le pré du voisin, parce que, je peux vous l'assurer, vu son poids et sa taille, il ne doit pas mourir de faim chez lui ! Mais je crois qu'il est au régime véto, parce que maintenant les voisins de Colibri, qui ont perdu plusieurs chats coup sur coup à des dates très rapprochées, dont un magnifique Maine Coon à deux ans (provenance douteuse ou élevage pas très sérieux... - je vous le dis, il n'y pas pas mieux que les gouttières pour passer les ans !) ont peur, ça leur cause trop de chagrin... Ensuite, j'essaie de le faire monter dans les étages (n'y voyez aucune mauvaise connotation !!!), mais Colibri n'y tient pas trop parce qu'elle ne le connaît pas assez et elle n'a pas envie de recommencer l'expérience de Moufti, l'ancien voisin, qui avait marqué son territoire de la cave au grenier !!! Alors, Elliot, tout pensif, se met à regarder de notre bibliothèque vers sa maison, en face, sans toutefois se décider à rentrer... Je crois qu'il m'aime bien !
  
Colibri : "C'est vrai que c'est toujours le même scénario avec Elliot, il est mignon et très obéissant, il suffit de dire non avec fermeté. L'autre jour, il était dans la cuisine en train de manger, je lui ai dit "non", il s'est arrêté net mais la tête toujours suspendue au-dessus de la gamelle, je n'ai pas eu le coeur d'insister ! Alors, quelquefois, je fais semblant de ne pas le voir lorsqu'il se dirige en douce vers la cuisine, il adore les croquettes que je mets dans la journée pour Chipie, pour qu'elle ne manque pas de nourriture si quelquefois je n'attardais à l'extérieur sans l'avoir prévu, parfois on improvise en effet notre emploi du temps au gré des hasards de la journée et on ne rentre pas avant le milieu de la nuit...".

Chipie et Kali (en couverture du
calendrier)
Moi, en tout cas, je suis hyper satisfaite de ton calendrier, dame Kali, tu remercieras ta secrétaire pour moi, pour ce travail très consciencieux afin de nous faire plaisir, j'adore, c'est trop mimi ! Et je ne parle pas des autres merveilles qu'il y avait dans le colis, Colibri était pire qu'un enfant au pied du sapin ! Pfff, une vraie gamine ! Moi, je suis beaucoup plus sérieuse à mon âge, je n'arrête pas de feuilleter notre calendrier pour mémoriser tous les potes, pour revoir avec beaucoup de tendresse Zeb, Teja, Rafi, Ponpon, Rashid, Billo, et tous les autres... Bisous, mon amie ! En attendant notre imminent départ pour la Bretagne, je continue à m'entraîner pour marcher sur les grillages : quand je suis poursuivie par un chien, c'est sauve qui... euh... où peut..., et je n'ai pas intérêt à me casser la figure, ces poilus aboyants seraient trop contents !
Si Paola veut faire un billet sur les chats acrobates, tu m'inscris, hein, Colibri ?
Je dédicace ce billet spécialement à mon amie Kali et à sa secrétaire Norma !

mercredi 16 novembre 2011

écho à Shalimar et à Aristote, ou les chats gourmands

En passant, aujourd'hui (*), chez Sacha (cliquer ICI) et chez Agnès (cliquer ICI) j'ai vu que je n'étais pas le seul chat gourmet/gourmand de la blogosphère (le champion toute catégorie étant mon regretté frère Zeb qui, lui, présidait à tous les repas, était LE goûteur patenté de la maison, maître-queue et sommelier, tout à la fois, normal, UNIQUE il était, ma foi, réputé comme finisseur de plat et de verre aussi !).
Shalimar, le chat d'Agnès se brûlant les moustaches sur
des moules marinières, rôôô, le gourmand, mais comme
je le comprends !
Aristote, le chat de Sacha, en train de se dire :
"Personne devant, personne derrière...
J'en reprendrai bien un p'tit bout !"
Quant à moi, Colibri m'a prise en photo hier (*), elle avait fait une terrine de foie gras pour illustrer un billet de magazine, il restait des chutes qu'elle a terminées dans une soupe au potimarron... Par l'odeur guidée, je suis arrivée les vibrisses en alerte, mais elle m'a stoppée net dans mon élan "Chaud  Chipie !". Le foie gras, moi aussi, j'aime ! Mais la soupe, beurk... Hein, que dis-tu Colibri ? Pas beurk, mais beurre ? Ah, tu as mis plein de beurre ! Mais c'est que ça change tout, mon palais de bretonne s'en est retourné ! La suite, je ne vous la raconte pas j'aurais l'air de cafter, car Colibri a enlevé son potimarron portion "in-di-vi-duelle" m'a-t-elle dit, elle est partie le manger toute seule en égoïste dans son bureau, tellement qu'elle est débordée en ce moment, dit-elle. Moi, je n'y comprends rien, à l'inverse de Zeb, je ne vais pas souvent dans son bureau, mais il y a toujours des piles "urgent", "très urgent", "urgentissime", mais elles ne bougent pas beaucoup, parfois même je crois reconnaître des dossiers qui passent les uns sur les autres, les uns sous les autres, le jeu des dossiers musicaux, quoi, vous ne connaissez pas ? ELLE adore, elle dit que c'est bien de travailler en musique !

  

Bon, ce n'est pas tout, ELLE prétend que mon blanc de poulet est prêt à la cuisine, juste pour m'éloigner de son potimarron, j'y vais, j'espère qu'elle l'a parsemé d'un peu de foie gras ! On peut rêver, hein, les potes ?!

NB : ce billet est en très grand différé en raison des événéments qui se sont bousculés ces derniers temps, avec le départ de Rashid, de Billo il Grande et de Couli... Je ne l'ai pas réactualisé par rapport aux dates...

Quelques photos de Zeb le Goûteur :
  
Rien ne lui faisait peur, à mon Zeb, même pas une pintade plus grosse que lui !!!
Il goûtait à tout, même aux plats épicés !

  


  

Bah alors, vous  ne m'avez rien laissé ce matin ???
Colibri : "Fallait pas faire la grasse matinée, mon Zeb !"


mardi 15 novembre 2011

l'adieu à mon ami Couli

Ce premier matin-là (*), il y avait de la musique dans le ciel, celle qui nous disait de n'être pas trop tristes, celle qui accompagnait Couli sur le chemin de l'Arc-en-ciel, pour rejoindre le pays des Chatitoons. Bien sûr, ma Colibri  pleurait dans son coin après avoir lu le message sur le blog de Laure. Bien sûr, quand elle pleure, elle se rappelle les paroles de sa maman qui disait "tu pleures toujours pour tes chats, je me demande si tu pleureras pour moi", et cela la fait pleurer encore plus. Mais qu'importe, pense-t-elle, c'est bon de pleurer, d'avoir appris à pleurer, de savoir pleurer... Et bien sûr, quand l'un des nôtres, qu'on a l'habitude de rencontrer sur le chemin joyeux des blogs, s'en va, c'est toute la blogosphère féline qui est triste. Aujourd'hui, je suis triste... Adieu, Couli, salue mon frère Zeb et tous les autres de ma part quand tu les verras !
CHIPIE
(*) Couli est le chat de Laure http://unechoseet.wordpress.com/

mercredi 2 novembre 2011

au revoir, rashid et billo il grande

... Colibri a photographié ce double arc-en-ciel qui fait un beau pont pour conduire mes chers amis Rashid et Billo il Grande d'un pas sûr vers nos deux doyens de l'Eternité, Zeb et Teja. Ils ont tiré leur révérence à un âge très honorable, même si cela ne l'est jamais assez pour leurs verticaux, Paola et Isabella.

Colibri, c'est encore un jour triste, hein ?
Alors, je n'ai pas envie de sortir, même si
la fenêtre est grande ouverte...
Je vais rester avec toi aujourd'hui,
à deux on est plus forts dans la peine...





 



Colibri :
"Oui, ma Poulpiquette, on a toujours de la peine quand vous faites votre dernière pirouette sous notre nez, vous nous laissez bien malheureux même si nous savons que vous avez eu une belle vie et qu'on n'aurait rien pu faire de plus pour qu'elle soit meilleure... Alors, t'as intérêt à battre le record de longévité chez les chats !"

 
Colibri : "Chipie était bizarre, la semaine dernière, elle restait devant le paysage, fenêtre étant grande ouverte sans qu'elle ne saute sur les toits pour aller dans le jardin..." 


jeudi 29 septembre 2011

retrouvailles au sommet de l'Arc-en-ciel (2)


Réveil des Chatitoons dans la Vallée Fleurie,
au pays de l'Arc-en-ciel
 Pendant que Zeb, réveillé très tôt ce matin-là pour une mission plutôt secrète, était parti, aux premières lueurs de l'aube, au sommet du pont de l'Arc-en-ciel à la rencontre de son ami Teja, la Vallée Fleurie se réveillait tout doucement et quelques Chatitoons (*) paressaient encore un peu avant de vaquer à leurs occupations éternelles. Il faut dire que l'atmosphère nimbée des couleurs boréales qui descendaient jusqu'à leurs pieds comme des milliers d'étoiles s'étalant au fond d'un immense kaléidoscope qu'on ne se lasse pas de remuer, et encore, et encore, pour en admirer toutes les compositions qui se font et se défont avec une grâce magique, prêtait assurément à la contemplation, et il était difficile de s'en arracher.
Encore tout ébouriffés de sommeil, les sourcils et les moustaches en bataille, certains scrutèrent le ciel où brillait une étrange lumière, annonciatrice d'une visite importante, selon les Anciens . Lorsque les bambini Esteban et Djanira, tout heureux de se sentir importants dans ce monde d'adultes, rapportèrent à qui voulait l'entendre qu'ils avaient vu "Papily Zeb" partir mystérieusement très tôt pour le sommet de l'Arc-en-ciel, tous comprirent qu'il ne pouvait n'y avoir qu'une raison à cela. Une rumeur s'éleva alors et tourbillonna avec effervescence d'un bout à l'autre de la vallée. On commença à chuchoter qu'une grande personnalité était attendue. Dans les éclats du jour aux étincelles fantastiques, un nom commença à circuler dans les allées. Ponpon, arrivé depuis peu au pays et déjà très sollicité pour son expérience de régisseur des grands événements, avec son flair des occasions à ne pas manquer, décida d'envoyer sur place une équipe de tournage. Un peu à l'écart de la foule, on surprit dame Violette sortir de son armoire parfumée à la lavande son plus beau tablier aux couleurs de la Provence d'Avant, et partir dans le grand réfectoire, celui qu'on ouvrait exceptionnellement pour les fêtes importantes. "Ah, s'exclamèrent quelques gentilles langues, quand dame Violette sort son beau tablier, cela présage d'un festin dont elle seule a le secret" ! Avec sa spécialité qu'on aimait tant dans la Vallée Fleurie, les souris farcies au fromage blanc, on était sûr de se régaler ! Rafi lui proposa de partir à la chasse, lui le champion toute catégorie question capture de jeunes souris bien dodues ! Venetia, qui était photographe de mode et qui avait beaucoup fréquenté des créatrices de costumes à Venise, retrouva sa passion pour les tissus et partit comme une fusée dans son atelier où Minou Caruso dormait sur un tas de magnifiques tissus aux couleurs chat-oyantes. Elle se mit à confectionner des banderoles aux belles couleurs du pays de l'Arc-en-ciel, tout en reprenant en chœur le refrain d'une chanson qu'elle entendait Spock, Pocky et Charly, le premier à la guitare, le deuxième au micro et le troisième à l'harmonica, répéter dans la salle des fêtes, à quelques pas de là :
"Buvons encore une nouvelle fois,
A l'amitié, l'amour, la joie,
On a fêté nos retrouvailles
Ca m'fait beaucoup d'bien
Et il faut que l'on ripaille" (**)
Au fur et à mesure que la machine à coudre éjectaient les banderoles en un amas soyeux, les jeunes allèrent les accrocher aux nombreux ponts qui traversaient le pays. La plus grande fut déployée en haut de celui qui était juste en dessous du sommet de l'arc-en-ciel, le Grand Pont, celui que tout nouvel arrivant ne devait pas manquer d'emprunter pour arriver dans la Vallée Fleurie.


On vit revenir l'équipe de tournage sur les chapeaux de roue, les bobines atterrirent sans attendre chez les monteurs qui se mirent tout de suite au travail. Gaspard, grande star mondialement connue dans sa vie antérieure puisqu'on avait parlé de lui à l'autre bout du globe (***), supervisa les rushes avec l'aide de Mimi et de Popeye, et, en un rien de temps, le film était emballé, distribué, prêt à la projection de la première qui devait avoir lieu le soir même. On avait convoqué la presse. Et, compte tenu de l'enthousiasme de chacun au regard des têtes d'affiche, on s'attendait à salle comble et, pour éviter toute bousculade, on décida de marquer au nom des invités les sièges attribuées aléatoirement, par tirage au sort.
Tout était quasiment en place lorsque, au loin, on aperçut la silhouette des deux amis qui descendaient du Grand Pont, tandis qu'une brise légère se leva, faisant flotter les rubans qui tenaient la grande banderole portant l'inscription "Bienvenue, Teja, au pays de l'Arc-en-ciel" et répandant dans l'air une douce fragrance mêlée de lavande et de rose…

A mes chats disparus, Mimi, Popeye, Gaspard, Misty, Nimbusse, Zeb,
et tous ceux de mon enfance, Misti, Minette et les autres...,
ils ont tous participé à faire de moi ce que je suis aujourd'hui
29 SEPTEMBRE 2011

(*) nom des habitants de la Vallée Fleurie au pays de l'Arc-en-ciel
(**) C'est une adaptation de la chanson de Graeme Allwright "Il faut que je m'en aille" dont le refrain est le suivant :
"Buvons une dernière fois
à l'amitié, l'amour, la joie,
On a fêté nos retrouvailles
Ca me fait de la peine
Mais il faut que je m'en aille"
(***) Gaspard était un chat qui faisait beaucoup parler de lui dans ma famille. Un jour, ma soeur m'a appelée du Maroc en riant : "Tu sais quoi, l'autre jour on a parlé de Gaspard avec le colonel (de son mari) ! Il était très impressionné par son caractère et ses exploits, et il aurait bien voulu le rencontrer !"... En fait, elle avait dit que j'avais un "drôle de chat"...

jeudi 22 septembre 2011

retrouvailles au sommet de l'arc-en-ciel

Zeb et Teja, au milieu du pont de l'Arc-en-ciel
ZEB : "Les lueurs de l'aube étaient douces, ce matin-là. Je me suis réveillé tôt, très tôt, sans trop savoir pourquoi, comme mu par l'intuition de devoir être prêt pour un rendez-vous à ne pas manquer. Mes pas me conduisirent au milieu du pont de l'Arc-en-ciel. En quittant la belle vallée fleurie, je souriais en voyant, derrière moi, la vieille Misty, qui ne m'aimait pas trop lorsque nous vivions ensemble, me trouvant un peu turbulent, et la petite Nimbusse, ma fiancée de toujours, celle qui m'avait accompagné bien longtemps dans ma vie en contrebas du pont, en silence, sans jamais me reprocher quoi que ce soit, se pliant volontiers à toutes mes fantaisies, et que j'ai fini par rejoindre ici, heureux de la retrouver telle qu'elle m'avait quitté. Elles somnolaient toutes les deux ensemble, comme les bonnes copines qu'elles étaient, dans les premiers rayons des mille soleils qui irradient ce pays merveilleux qui nous abrite lorsque l'âge ou les maladies terrestres ont raison de nous, où nous sommes toujours heureux d'accueillir les nouveaux arrivants, tous âges confondus, de quelque origine qu'ils soient, pour l'éternité, ce beau statut dont tous nos Humains rêvent tant et que nous, Chats, sommes certains d'acquérir, sans scepticisme aucun, quel que soit notre parcours suivi sans, avec ou chez Eux. Sur le chemin du pont, je croisais Teodolinda, de la Tribu de Paola, venue récemment nous rejoindre, qui discutait avec Dada, encore une de la Tribu… Sur un arbre plein de jouets rigolos s'amusaient comme des fous Esteban et Djanira, les bambini de la Tribu, trop tôt arrachés à celle-ci mais ayant trouvé réconfort ici, sans aucune adversité, sous l'oeil attentifs des adultes. Ils me saluèrent d'un joyeux "Papily Zeb !" et me demandèrent où j'allais ainsi de si bonne heure, me faisant promettre de leur montrer encore quelques tours de magie quand j'aurai le temps, plus tard, lorsque le devoir qui semblait m'appeler aura été rempli... Soudain, mon cœur bondit dans ma poitrine. Le rythme de ma respiration s'accéléra. J'étais à l'entrée du pont et abordais sa montée lorsque je vis, au loin, une silhouette familière qui s'avançait, par l'autre côté, tranquillement vers moi, de sa démarche sûre et altière, du haut de ses 22 ans, avec sa sérénité habituelle qui le faisait apparaître si sage, de cette sagesse que tant de nos congénères lui enviaient et qu'il savait dispenser sans grand discours... Dans les premières étincelles dorées du jour qui allait éclater, je vis briller son beau regard bleu qui illumina tout l'espace… Je compris tout d'un coup pourquoi j'étais au  milieu de ce pont, ce matin-là. Mon vénérable ami Teja venait de l'enjamber, dans la nuit, tranquillement, se coulant dans ce sommeil sans réveil mais si paisible que les Humains n'auraient pas le cœur de nous en sortir… Le mien ne m'avait pas trompé : il fallait que je sois là, tôt, ce matin-là, pour accueillir mon vieil ami, il comptait sur ma fidélité, et pour rien au monde, je n'y aurai failli. "Parce que c'était lui, parce que c'était moi" (*)... C'est lui, c'est moi, aujourd'hui comme hier, et pour l'éternité…"
TEJA : "Ah, Chipie, ma petite-nièce de coeur, je ne doutais point que ton frère, mon honorable ami Zeb, serait là, à l'heure, pour m'accueillir. Comme j'ai été heureux de le revoir, lui, mon fidèle ami ! Je l'ai tout de suite reconnu, de l'autre côté du pont, même si, dans sa précipitation pour ne pas me manquer, il avait oublié de se peigner, il avait les poils de son beau  plastron blanc en bataille ! Qu'importe, nous avions l'air de fringants jeunes premiers lorsque, au milieu du pont, nous nous retrouvâmes avec bonheur ! Ah, cela m'enchante de pouvoir reprendre nos conversations interminables autour d'un verre de lait, en fumant une pipe avec du tabac qui sent bon, ma douce Chipie ! Voilà, je suis heureux, vraiment, je vais pouvoir revoir, en compagnie de Zeb, tous les miens de la Tribu, ainsi que les amis du club, Gribouille, Max, Tigrou, Mistigri, et, surtout les frère et cousin de dame Kali que j'ai connus, Rafi et Ponpon ! La vie est belle, au-delà du pont de l'Arc-en-ciel !"

(*) Référence à un texte de Montaigne sur l'amitié qui l'unissait à La Boétie (Les Essais, livre Ier, chapitre XXVIII)

NB : ce billet est publié parallèlement sur "Namelie, ou le temps devant soi", avec une légère variante.

mardi 20 septembre 2011

au revoir, mon grand'oncle Teja

Teja, mon vénérable grand'oncle qui vit en Italie, l'ami de mon frère Zeb, a quitté la maison de Paola et la Tribu, hier, après 22 ans de vie bien remplie. Pas plus tard qu'il y a quelques jours, il me laissait encore un message affectueux pour me dire combien il était fier de moi ! Je saurai me montrer digne de son orgueil et je reviendrai plus tard vous raconter cette belle amitié qui le liait à Zeb. Aujourd'hui, le temps est à la peine, ma Colibri me dit qu'il ne faut pas être triste parce que Teja, comme Zeb, a eu une existence merveilleuse, il a rendu heureux tous ceux qui l'entouraient, et seul l'âge a eu raison de lui, mais je suis quand même chagrinée, il va laisser un grand vide dans mon coeur et dans ma vie. Ce n'est qu'un au-revoir, cher Teja !
CHIPIE

samedi 10 septembre 2011

JOYEUX ANNIVERSAIRE à mes amis, Aristote, Heming et Sisley

Colibri : "Chipie, descends de là, tu vas te blesser avec ces affreux grillages à poules ! Et je ne veux pas que tu ailles dans ces friches, il y a plein de vipères !".
Des vipères, des vipères, pfff..., je n'en ferais qu'une bouchée, parole de chat breton. Et puis, ELLE dit toujours que j'ai le pelage d'une vipère péliade, celle qui sévit ici... C'est pour mieux tromper l'ennemi ! Et pour le grillage, re-pfff..., ELLE oublie que je suis née dans le coin et que j'ai vécu ici avant d'aller à Paris, c'était mon poste d'observation pour surveiller Coant, le chien de mamie Yvonne, et pour chasser les mulots dans le jardin de la dame d'à côté. Elle est morte, maintenant. Les deux jardins sont en friche, COLIBRI se plaint de récolter toutes les mauvaises graines de partout. Je me demande ce qu'il est devenu, le pauvre Coant, depuis qu'Yvonne a fini dans une maison..., bah, je préfère ne pas y penser... Revenons à ma chasse !"  


Colibri : "En attendant, je me suis payé une de ces crampes dans les bras, parce qu'elle a bien mis 10 minutes avant de sauter !!! Ca fait trois matins qu'elle nous ramène des souris, heureusement que j'ai pu les sauver toutes et les sortir dans le jardin, sinon, bonjour, à la prochaine venue, si elles sont en position comme dirait Mlle Lili !!!"

Je me demande pourquoi ILS ne veulent pas de mes cadeaux... Ce n'est pas très poli... Ah, ces Humains, toute leur éducation à refaire !

Bon, ça ne fait rien, hein les Galopins, je vous fais un gros calimiaousss avec ma langue bien rapeuse
et je vous offre ces deux super souris, les préférées de Colibri qui déteste le portable et son pavé tactile !
Je vous dis à bientôt, sans doute chez dame Kali, que je vais de ce pas aller saluer, ainsi que tous les amis du club qui m'ont bien manqué !
Ciao, ciao, belli !

jeudi 4 août 2011

les caprices de chipie

Poulopry n'est pas Tara, mais quand Chipie est en Bretagne, elle se la joue vraiment façon miss Scarlett sur ses terres, et moi, je m'entraîne à avoir la patience de Rhett ! Sauf que, de terres, elle n'en a point hérité, il ne faut pas rêver : dans cette France presque profonde où les traditions sont bien ancrées, les moeurs encore claniques, où la terre est un bien béni des dieux qu'on acquiert à la sueur de son front, qu'il faut mériter et, surtout, garder et fructifier avant de transmettre, vous pensez bien qu'on est loin des fantaisies états-uniennes où léguer sa fortune à un animal est des plus fréquent... On lui dit toujours, en rigolant : "Vraiment, Chipie, quand je pense que, sur son lit de mort, Louise ne pensait qu'à toi, à ce que tu deviendrais, tu aurais dû lui suggérer de te laisser au moins un champ, celui qui est à côté de nos cabanons, pour gambader tranquille, sans avoir peur d'être surprise par un chien, des chiens que, inévitablement, les nouveaux propriétaires auront ; ici, tout le monde a des chiens, de chasse de préférence...".
En dix ans, l'environnement a beaucoup changé. Avec le décès des anciens, autour de nos maisons, Chipie ne retrouve plus ses marques, dans cet endroit où elle a vécu plus d'un an avant que nous l'adoptions. Tout appartenait alors à Louise, qui habitait sa maison moderne, après avoir délaissé sa grande ferme qu'elle allait aérer de temps en temps, avec Chipie sur les talons. Maintenant la ferme a été achetée par des parisiens comme résidence secondaire, tout a été complètement clôturé (un prochain sujet !), ils ont deux labradors et une ribambelle de gamins (six !), la maison de Louise a été transformée en gîte. Notre voisinage côté route de la grève a aussi changé : la doyenne Yvonne, que j'ai encore connue vaillante, à tailler ses haies énergiquement et à cultiver son grand potager à plus de 80 ans, est désormais dans un foyer pour personnes âgées ; le couple de parisiens qui venait régulièrement depuis presque vingt ans, a fini par baisser les bras, las et amers de n'avoir points été "acceptés" ici, ils s'en sont allés voir si l'herbe était plus verte en... Corse (un prochain sujet aussi !), et l'impotente Mme Q. est aussi décédée, sa maison a été achetée par des allemands qui n'y viennent guère que deux fois par an, mais il suffit que nous y soyons en même temps pour que la vie de Chipie en soit perturbée : ils ont deux gros chiens, avec de très grosses voix, la première fois que le chat les a entendues, il est rentré ventre à terre et n'est plus ressorti de la journée  !!! Entre les chevaux qui empruntent souvent le chemin de randonnée qui longent nos maisons, les chiens des parisiens, ceux des allemands, sans compter ceux du village et ceux des promeneurs occasionnels, parfois, lorsqu'il fait beau, la pauvre Chipie n'ose plus mettre le nez dehors, je la trouve un peu tristoune depuis quelque temps, elle passe son temps à songer à je ne sais quoi avec son air très expressif, et même si la fenêtre ou les portes sont ouvertes, elle reste souvent dans la maison... 
La dernière fois, pas de chance, on était quasiment tout seuls, mais il a plu tout le temps, je ne lui ai pas dit que ça m'arrangeait un peu, car ses griffes n'avaient pas encore complètement repoussé, j'avais peur qu'elle joue les casse-cou sur les arbres ! Cela ne l'a pas empêchée de grimper sur les toits quand même, elle a pris pour mauvaise habitude, comme un jeu, de rentrer par la fenêtre du haut, même quand les portes sont grandes ouvertes en bas !

Ah, un petit rayon, je vais pouvoir me prélasser un peu sur mon toit préféré...

... mince, quelques gouttes, ça se couvre à nouveau...

Bah alors, ils ont fermé le vasistas...
 
Comment je vais faire, moi ?
Hou la la, c'est un peu raide comme ça... Et mouillé, en plus...
  
Bon, va falloir changer de stratégie...
  
COLIBRI : "Chipie, arrêt de faire l'andouille, n'oublie pas que tu n'as pas tes griffes !
Et je te signale que tout est ouvert en bas, exprès pour toi, pendant qu'on caille !

  

Pffff, c'est fatigant de refaire le tour, de sauter,
avec la flotte qui recommence à tomber !

Tiens, y a personne... Ils sont où ?...

Alors, quelqu'un vient m'ouvrir ???
COLIBRI : "Chipie, il faut toujours que tu profites de la gentillesse du
grand blond ! Mais, si ça continue, il faudra que ça cesse, hein !"