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jeudi 29 septembre 2011

retrouvailles au sommet de l'Arc-en-ciel (2)


Réveil des Chatitoons dans la Vallée Fleurie,
au pays de l'Arc-en-ciel
 Pendant que Zeb, réveillé très tôt ce matin-là pour une mission plutôt secrète, était parti, aux premières lueurs de l'aube, au sommet du pont de l'Arc-en-ciel à la rencontre de son ami Teja, la Vallée Fleurie se réveillait tout doucement et quelques Chatitoons (*) paressaient encore un peu avant de vaquer à leurs occupations éternelles. Il faut dire que l'atmosphère nimbée des couleurs boréales qui descendaient jusqu'à leurs pieds comme des milliers d'étoiles s'étalant au fond d'un immense kaléidoscope qu'on ne se lasse pas de remuer, et encore, et encore, pour en admirer toutes les compositions qui se font et se défont avec une grâce magique, prêtait assurément à la contemplation, et il était difficile de s'en arracher.
Encore tout ébouriffés de sommeil, les sourcils et les moustaches en bataille, certains scrutèrent le ciel où brillait une étrange lumière, annonciatrice d'une visite importante, selon les Anciens . Lorsque les bambini Esteban et Djanira, tout heureux de se sentir importants dans ce monde d'adultes, rapportèrent à qui voulait l'entendre qu'ils avaient vu "Papily Zeb" partir mystérieusement très tôt pour le sommet de l'Arc-en-ciel, tous comprirent qu'il ne pouvait n'y avoir qu'une raison à cela. Une rumeur s'éleva alors et tourbillonna avec effervescence d'un bout à l'autre de la vallée. On commença à chuchoter qu'une grande personnalité était attendue. Dans les éclats du jour aux étincelles fantastiques, un nom commença à circuler dans les allées. Ponpon, arrivé depuis peu au pays et déjà très sollicité pour son expérience de régisseur des grands événements, avec son flair des occasions à ne pas manquer, décida d'envoyer sur place une équipe de tournage. Un peu à l'écart de la foule, on surprit dame Violette sortir de son armoire parfumée à la lavande son plus beau tablier aux couleurs de la Provence d'Avant, et partir dans le grand réfectoire, celui qu'on ouvrait exceptionnellement pour les fêtes importantes. "Ah, s'exclamèrent quelques gentilles langues, quand dame Violette sort son beau tablier, cela présage d'un festin dont elle seule a le secret" ! Avec sa spécialité qu'on aimait tant dans la Vallée Fleurie, les souris farcies au fromage blanc, on était sûr de se régaler ! Rafi lui proposa de partir à la chasse, lui le champion toute catégorie question capture de jeunes souris bien dodues ! Venetia, qui était photographe de mode et qui avait beaucoup fréquenté des créatrices de costumes à Venise, retrouva sa passion pour les tissus et partit comme une fusée dans son atelier où Minou Caruso dormait sur un tas de magnifiques tissus aux couleurs chat-oyantes. Elle se mit à confectionner des banderoles aux belles couleurs du pays de l'Arc-en-ciel, tout en reprenant en chœur le refrain d'une chanson qu'elle entendait Spock, Pocky et Charly, le premier à la guitare, le deuxième au micro et le troisième à l'harmonica, répéter dans la salle des fêtes, à quelques pas de là :
"Buvons encore une nouvelle fois,
A l'amitié, l'amour, la joie,
On a fêté nos retrouvailles
Ca m'fait beaucoup d'bien
Et il faut que l'on ripaille" (**)
Au fur et à mesure que la machine à coudre éjectaient les banderoles en un amas soyeux, les jeunes allèrent les accrocher aux nombreux ponts qui traversaient le pays. La plus grande fut déployée en haut de celui qui était juste en dessous du sommet de l'arc-en-ciel, le Grand Pont, celui que tout nouvel arrivant ne devait pas manquer d'emprunter pour arriver dans la Vallée Fleurie.


On vit revenir l'équipe de tournage sur les chapeaux de roue, les bobines atterrirent sans attendre chez les monteurs qui se mirent tout de suite au travail. Gaspard, grande star mondialement connue dans sa vie antérieure puisqu'on avait parlé de lui à l'autre bout du globe (***), supervisa les rushes avec l'aide de Mimi et de Popeye, et, en un rien de temps, le film était emballé, distribué, prêt à la projection de la première qui devait avoir lieu le soir même. On avait convoqué la presse. Et, compte tenu de l'enthousiasme de chacun au regard des têtes d'affiche, on s'attendait à salle comble et, pour éviter toute bousculade, on décida de marquer au nom des invités les sièges attribuées aléatoirement, par tirage au sort.
Tout était quasiment en place lorsque, au loin, on aperçut la silhouette des deux amis qui descendaient du Grand Pont, tandis qu'une brise légère se leva, faisant flotter les rubans qui tenaient la grande banderole portant l'inscription "Bienvenue, Teja, au pays de l'Arc-en-ciel" et répandant dans l'air une douce fragrance mêlée de lavande et de rose…

A mes chats disparus, Mimi, Popeye, Gaspard, Misty, Nimbusse, Zeb,
et tous ceux de mon enfance, Misti, Minette et les autres...,
ils ont tous participé à faire de moi ce que je suis aujourd'hui
29 SEPTEMBRE 2011

(*) nom des habitants de la Vallée Fleurie au pays de l'Arc-en-ciel
(**) C'est une adaptation de la chanson de Graeme Allwright "Il faut que je m'en aille" dont le refrain est le suivant :
"Buvons une dernière fois
à l'amitié, l'amour, la joie,
On a fêté nos retrouvailles
Ca me fait de la peine
Mais il faut que je m'en aille"
(***) Gaspard était un chat qui faisait beaucoup parler de lui dans ma famille. Un jour, ma soeur m'a appelée du Maroc en riant : "Tu sais quoi, l'autre jour on a parlé de Gaspard avec le colonel (de son mari) ! Il était très impressionné par son caractère et ses exploits, et il aurait bien voulu le rencontrer !"... En fait, elle avait dit que j'avais un "drôle de chat"...

jeudi 22 septembre 2011

retrouvailles au sommet de l'arc-en-ciel

Zeb et Teja, au milieu du pont de l'Arc-en-ciel
ZEB : "Les lueurs de l'aube étaient douces, ce matin-là. Je me suis réveillé tôt, très tôt, sans trop savoir pourquoi, comme mu par l'intuition de devoir être prêt pour un rendez-vous à ne pas manquer. Mes pas me conduisirent au milieu du pont de l'Arc-en-ciel. En quittant la belle vallée fleurie, je souriais en voyant, derrière moi, la vieille Misty, qui ne m'aimait pas trop lorsque nous vivions ensemble, me trouvant un peu turbulent, et la petite Nimbusse, ma fiancée de toujours, celle qui m'avait accompagné bien longtemps dans ma vie en contrebas du pont, en silence, sans jamais me reprocher quoi que ce soit, se pliant volontiers à toutes mes fantaisies, et que j'ai fini par rejoindre ici, heureux de la retrouver telle qu'elle m'avait quitté. Elles somnolaient toutes les deux ensemble, comme les bonnes copines qu'elles étaient, dans les premiers rayons des mille soleils qui irradient ce pays merveilleux qui nous abrite lorsque l'âge ou les maladies terrestres ont raison de nous, où nous sommes toujours heureux d'accueillir les nouveaux arrivants, tous âges confondus, de quelque origine qu'ils soient, pour l'éternité, ce beau statut dont tous nos Humains rêvent tant et que nous, Chats, sommes certains d'acquérir, sans scepticisme aucun, quel que soit notre parcours suivi sans, avec ou chez Eux. Sur le chemin du pont, je croisais Teodolinda, de la Tribu de Paola, venue récemment nous rejoindre, qui discutait avec Dada, encore une de la Tribu… Sur un arbre plein de jouets rigolos s'amusaient comme des fous Esteban et Djanira, les bambini de la Tribu, trop tôt arrachés à celle-ci mais ayant trouvé réconfort ici, sans aucune adversité, sous l'oeil attentifs des adultes. Ils me saluèrent d'un joyeux "Papily Zeb !" et me demandèrent où j'allais ainsi de si bonne heure, me faisant promettre de leur montrer encore quelques tours de magie quand j'aurai le temps, plus tard, lorsque le devoir qui semblait m'appeler aura été rempli... Soudain, mon cœur bondit dans ma poitrine. Le rythme de ma respiration s'accéléra. J'étais à l'entrée du pont et abordais sa montée lorsque je vis, au loin, une silhouette familière qui s'avançait, par l'autre côté, tranquillement vers moi, de sa démarche sûre et altière, du haut de ses 22 ans, avec sa sérénité habituelle qui le faisait apparaître si sage, de cette sagesse que tant de nos congénères lui enviaient et qu'il savait dispenser sans grand discours... Dans les premières étincelles dorées du jour qui allait éclater, je vis briller son beau regard bleu qui illumina tout l'espace… Je compris tout d'un coup pourquoi j'étais au  milieu de ce pont, ce matin-là. Mon vénérable ami Teja venait de l'enjamber, dans la nuit, tranquillement, se coulant dans ce sommeil sans réveil mais si paisible que les Humains n'auraient pas le cœur de nous en sortir… Le mien ne m'avait pas trompé : il fallait que je sois là, tôt, ce matin-là, pour accueillir mon vieil ami, il comptait sur ma fidélité, et pour rien au monde, je n'y aurai failli. "Parce que c'était lui, parce que c'était moi" (*)... C'est lui, c'est moi, aujourd'hui comme hier, et pour l'éternité…"
TEJA : "Ah, Chipie, ma petite-nièce de coeur, je ne doutais point que ton frère, mon honorable ami Zeb, serait là, à l'heure, pour m'accueillir. Comme j'ai été heureux de le revoir, lui, mon fidèle ami ! Je l'ai tout de suite reconnu, de l'autre côté du pont, même si, dans sa précipitation pour ne pas me manquer, il avait oublié de se peigner, il avait les poils de son beau  plastron blanc en bataille ! Qu'importe, nous avions l'air de fringants jeunes premiers lorsque, au milieu du pont, nous nous retrouvâmes avec bonheur ! Ah, cela m'enchante de pouvoir reprendre nos conversations interminables autour d'un verre de lait, en fumant une pipe avec du tabac qui sent bon, ma douce Chipie ! Voilà, je suis heureux, vraiment, je vais pouvoir revoir, en compagnie de Zeb, tous les miens de la Tribu, ainsi que les amis du club, Gribouille, Max, Tigrou, Mistigri, et, surtout les frère et cousin de dame Kali que j'ai connus, Rafi et Ponpon ! La vie est belle, au-delà du pont de l'Arc-en-ciel !"

(*) Référence à un texte de Montaigne sur l'amitié qui l'unissait à La Boétie (Les Essais, livre Ier, chapitre XXVIII)

NB : ce billet est publié parallèlement sur "Namelie, ou le temps devant soi", avec une légère variante.

mardi 20 septembre 2011

au revoir, mon grand'oncle Teja

Teja, mon vénérable grand'oncle qui vit en Italie, l'ami de mon frère Zeb, a quitté la maison de Paola et la Tribu, hier, après 22 ans de vie bien remplie. Pas plus tard qu'il y a quelques jours, il me laissait encore un message affectueux pour me dire combien il était fier de moi ! Je saurai me montrer digne de son orgueil et je reviendrai plus tard vous raconter cette belle amitié qui le liait à Zeb. Aujourd'hui, le temps est à la peine, ma Colibri me dit qu'il ne faut pas être triste parce que Teja, comme Zeb, a eu une existence merveilleuse, il a rendu heureux tous ceux qui l'entouraient, et seul l'âge a eu raison de lui, mais je suis quand même chagrinée, il va laisser un grand vide dans mon coeur et dans ma vie. Ce n'est qu'un au-revoir, cher Teja !
CHIPIE

samedi 10 septembre 2011

JOYEUX ANNIVERSAIRE à mes amis, Aristote, Heming et Sisley

Colibri : "Chipie, descends de là, tu vas te blesser avec ces affreux grillages à poules ! Et je ne veux pas que tu ailles dans ces friches, il y a plein de vipères !".
Des vipères, des vipères, pfff..., je n'en ferais qu'une bouchée, parole de chat breton. Et puis, ELLE dit toujours que j'ai le pelage d'une vipère péliade, celle qui sévit ici... C'est pour mieux tromper l'ennemi ! Et pour le grillage, re-pfff..., ELLE oublie que je suis née dans le coin et que j'ai vécu ici avant d'aller à Paris, c'était mon poste d'observation pour surveiller Coant, le chien de mamie Yvonne, et pour chasser les mulots dans le jardin de la dame d'à côté. Elle est morte, maintenant. Les deux jardins sont en friche, COLIBRI se plaint de récolter toutes les mauvaises graines de partout. Je me demande ce qu'il est devenu, le pauvre Coant, depuis qu'Yvonne a fini dans une maison..., bah, je préfère ne pas y penser... Revenons à ma chasse !"  


Colibri : "En attendant, je me suis payé une de ces crampes dans les bras, parce qu'elle a bien mis 10 minutes avant de sauter !!! Ca fait trois matins qu'elle nous ramène des souris, heureusement que j'ai pu les sauver toutes et les sortir dans le jardin, sinon, bonjour, à la prochaine venue, si elles sont en position comme dirait Mlle Lili !!!"

Je me demande pourquoi ILS ne veulent pas de mes cadeaux... Ce n'est pas très poli... Ah, ces Humains, toute leur éducation à refaire !

Bon, ça ne fait rien, hein les Galopins, je vous fais un gros calimiaousss avec ma langue bien rapeuse
et je vous offre ces deux super souris, les préférées de Colibri qui déteste le portable et son pavé tactile !
Je vous dis à bientôt, sans doute chez dame Kali, que je vais de ce pas aller saluer, ainsi que tous les amis du club qui m'ont bien manqué !
Ciao, ciao, belli !